Le Parti destourien libre (PDL) a déposé, lundi, une plainte contre le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis. Cette plainte est également déposée contre le porte-parole de cette juridiction. Et ce, pour « un ensemble de dépassements » et pour « avoir induit l’opinion publique en erreur ». C’est ce qu’annonce Karim Krifa, député du PDL.
Le PDL a déposé cette plainte auprès de l’Inspection générale du ministère de la Justice. Ainsi précise-t-il, dans une vidéo publiée en direct, sur la page Facebook de la présidente du parti Abir Moussi.
M. Krifa a souligné que le procureur de la République « avait trompé l’opinion publique concernant le mutisme du Parquet face à l’agression de la présidente du PDL. « La justice est sous l’emprise de Rached Ghannouchi, qui la manipule pour harceler les vrais opposants », a-t-il dit.
Par ailleurs, la convocation des députés du PDL à comparaître devant la brigade de recherches de la Garde nationale de l’Aouina comporte un vice de procédure. Puisqu’elle a été adressée au président du parlement et non pas aux membres du bloc PDL. C’est ce qu’indique encore la même vidéo.
L’autre version
Joint au téléphone par la TAP, le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis Mohsen Daly, a réaffirmé que le PDL n’a intenté aucune action en justice concernant l’agression de ses députés en plein hémicycle. M. Daly a, en outre, refusé de se prononcer sur la plainte déposée à son encontre et à l’encontre du procureur de la République par le PDL.
En effet, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) Rached Ghannouchi avait porté plainte auprès du procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis. Et ce, contre le groupe parlementaire, pour avoir bloqué le déroulement de la séance plénière.
Par ailleurs, M. Ghannouchi réclamait dans sa plainte la levée par la force du sit-in des députés du PDL (16). Il réclamait l’intervention immédiate du Ministère public pour assurer la continuité de la séance plénière.
Avec TAP