20 000. C’est notre chiffre du jour. Et c’est le nombre de pachydermes dont ce pays d’Afrique australe compte se débarrasser en les envoyer en Allemagne. Il s’agit du Botswana qui affirme être confronté à une surpopulation d’éléphants.
Mais alors quel lien avec l’Allemagne? Pas grand-chose si ce n’est que les dirigeants de ce pays sont accusés de lancer des critiques à propos de la chasse aux pachydermes au Botswana. Ceci étant, inutile de vous dire que la probabilité pour que cette opération puisse avoir lieu est pratiquement nulle. Et ce pour une raison de géographie : les deux pays n’ont pas de frontières communes, il y a même plus de 7 000 kilomètres de distance entre le Botswana et l’Allemagne.
Selon les propos du président botswanais, Mokgweetsi Masisi, rapportés par le quotidien allemand Bild et reprise par Sud-Ouest, « les Allemands doivent vivre avec les animaux comme ils essayent de nous le dicter ».
Pour le chef de l’Etat du Botswana, il s’agit d’une offre on ne peut plus sérieuse pour réinstaller dans le pays du nord de l’Europe 20 000 éléphants. « Nous aimerions faire ce cadeau à l’Allemagne », a-t-il expliqué dans un ton ironique.
D’ailleurs, ce « cadeau » ressemble un peu à ceux qu’offraient entre eux les rois du Siam. En effet, dans l’histoire on raconte que dans l’ancien Royaume du Siam (actuelle Thaïlande), lorsqu’un roi voulait appauvrir un autre roi concurrent, il lui offrait en cadeau un « cheval blanc », donc tellement difficile à entretenir qu’il y laissait une bonne partie de sa fortune…
Après cette parenthèse, revenons au Botswana pour souligner que c’est un pays enclavé d’Afrique australe, qui abriterait la plus importante population d’éléphants au monde, estimée à environ 130 000, avec lesquels la cohabitation est souvent difficile selon le président qui évoque des attaques contre les hommes, les villages et les cultures, rapporte encore Sud-Ouest. C’est la raison pour laquelle le pays a levé, en 2019, une interdiction totale de la chasse, instaurée cinq ans auparavant pour inverser le déclin des populations d’éléphants et d’autres espèces.
Alors, les critiques sont celles du ministère allemand de l’Environnement, dirigé par les écologistes. Elles visent « les trophées de chasse aux éléphants que s’offrent des clients occidentaux fortunés. Le ministère avait évoqué plus tôt cette année la possibilité de limiter plus strictement l’importation de ces trophées en raison de problèmes de braconnage », souligne notre source.
Maintenant, le même ministère assure ne pas avoir reçu une proposition d’offre de ce cadeau du président botswanais.