La Banque Mondiale accordera, d’ici à 2017, une série de prêts au Maroc, d’un montant global de quatre milliards de dollars, afin de financer des projets d’énergie et d’infrastructure.
Selon les termes de l’accord, la Banque Mondiale versera au pays un milliard de dollars par an de 2014 à 2017. Le Maroc, qui a reçu 600 millions de dollars par an entre 2011 et 2013, a demandé une augmentation du soutien financier accordé par la banque.
A noter que les bailleurs internationaux font pression sur le Royaume chérifien pour qu’il réduise le déficit budgétaire en accélérant ses réformes, notamment en ce qui concerne les subventions à l’énergie et aux biens alimentaires, le contrôle de la masse salariale publique, ainsi que les prestations de retraite publique.
Afin de contenir le déficit public, le gouvernement marocain a mis en œuvre en septembre dernier une mesure d’indexation partielle et limitée des prix des carburants, dans le but de limiter l’impact des variations des cours mondiaux sur les finances publiques : la subvention des produits pétroliers représente un gouffre financier pour le Royaume, elle constitue près de 90 % du coût total de la Caisse de compensation.
Cette indexation, ayant immédiatement entraîné une hausse des prix à la pompe, a fait polémique au sein du parlement ainsi que de la société civile. Les réformes concernant les subventions sont particulièrement délicates, car elles enflent automatiquement l’inflation, talon d’Achille de l’économie marocaine.