La proposition de loi relative au service obligatoire des médecins spécialistes dans les services publics et les régions intérieures, la sécurité dans les hôpitaux, l’infrastructure médicale et le budget du ministère de la Santé publique ont été à l’ordre du jour de la conférence de presse tenue hier à Tunis par Abdellatif Mekki.
Tout en optant pour une prise de position modérée et compréhensive, Abdellatif Mekki a affirmé qu’une loi pareille est capable de perturber la vie personnelle des médecins spécialistes, avant de rappeler que cette loi n’émane ni de son ministère ni de la présidence du gouvernement car « c’est une loi proposée par des députés de l’Assemblée nationale constituante ».
Par ailleurs, il a indiqué avoir proposé « une application progressive » de la loi sur le service obligatoire pour les médecins spécialistes et a fait observer qu’« aucune réaction positive n’a été donnée par les médecins spécialistes, malgré la tenue de dix séances de discussions ». D’autre part, il a affirmé que la porte du dialogue demeurait ouverte, afin « d’aboutir à une solution qui satisfasse tous les partis ».
A en croire les chiffres avancés par Abdellatif Mekki, le budget du ministère de la Santé a connu une augmentation considérable durant la période allant de 2010 à 2013, « une augmentation de 45% de 2012 à 2013 » dit-t-il. Quant au budget consacré en 2014 à ce même secteur, il connaîtra une augmentation de 9% par rapport à 2013.
Afin de renforcer l’infrastructure médicale, « dix établissements sanitaires médicaux sont en voie de construction ».
De même, les montants accordés à la construction des établissements ont été revus à la hausse : ils passent de 15 millions de dinars à 90 millions de dinars pour les équipements médicaux, avec une subvention pour les médicaments atteignant les 100 millions de dinars.
Des augmentations salariales ont également été accordées aux équipes médicales et paramédicales ; l’accord a été signé samedi dernier a-t-il annoncé.
Evoquant la sécurité au sein des établissements de santé, le ministre a fait savoir que les agents de sécurité des hôpitaux ont suivi des formations en la matière, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur. S’ajoute à cela des patrouilles réservées à la surveillance des établissements de santé.
En ce qui concerne le phénomène des enlèvements d’enfants, il a indiqué qu’un nouveau dispositif a été installé, dont la mission est d’envoyer un signal quand le bébé est enlevé de son lit.