La situation du secteur immobilier n’est pas encore alarmante, mais le prix de l’immobilier a augmenté de près de 15% en 2013 ce qui est bien au delà de la moyenne de plus de 5 à 7 % d’augmentation annuelle enregistrée durant les 15 dernières années, a estimé Nadhir Ben Ammar, promoteur immobilier et directeur de la société Edifia immobilier.
M. Ben Ammar qui constate que le risque de bulle immobilière n’a pas eu lieu, prévoit toutefois que l’inflation reste importante dans le secteur de l’immobilier et dans les mêmes proportions que l’année 2013, en raison de la rareté des terrains et de certaines mesures entreprises dans la nouvelle loi de finances 2014. Exemple ? « Toute opération d’acquisition qui dépasse en valeur les 150.000 dinars sera assujettie à une taxe de 3% au lieu des 1% habituels sur les opérations d’achats auprès des promoteurs immobiliers. L’ancienne taxe de 1%, était une mesure incitative à l’achat des nouvelles constructions plus respectueuses des normes en matière d’énergie et de respect de l’environnement. La nouvelle taxe vient se greffer à l’arrêt de la subvention sur l’énergie pour les industries énergivores, ce qui entraînera automatiquement une flambée des prix des matériaux de construction ».
Nadhir Ben Ammar estime qu’il n’y a pas que les propriétaires qui devront souffrir de l’inflation dans le secteur de l’immobilier ; les locataires aussi seront touchés à leur tour. Toutefois, se réjouit-il, le pire a été évité avec l’abandon du projet de taxe foncière de 1,5% sur les résidences secondaires : les propriétaires auraient été dans l’obligation de répercuter ces nouveaux frais sur les locataires. A titre d’exemple, si l’on considérait une résidence secondaire dont la valeur sur le marché avoisine les 150.000 dinars, le locataire aurait supporté une augmentation du loyer de l’ordre de 187 dinars par mois!