« Les perturbations causées à la production du phosphate en Tunisie par les multiples débrayages ont engendré des pertes estimées à environ 2500 millions de dinars, durant ces trois dernières années. Le cours du phosphate a perdu dans le même temps 49,6% de sa valeur, entre 2011 et 2013 », selon les estimations de la Banque mondiale.
Invité à commenter ces chiffres et à analyser la situation du secteur minier en Tunisie, Romdhane Souid, directeur général des mines au ministère de l’Industrie, a expliqué cette chute par la régression, d’une part, de la consommation de l’Inde, le plus grand consommateur d’engrais au monde, et l’augmentation surprenante de la quantité déversée sur le marché par l’Arabie Saoudite essentiellement. « Ces facteurs ont provoqué une hausse de l’offre et une baisse dramatique des prix », a-t-il indiqué.
M. Souid a, par ailleurs, précisé que le secteur du phosphate passe par une situation critique en raison du freinage de la production et de la forte baisse du stock de phosphates, qui ne dépasse pas actuellement les trois jours, appelant à l’occasion à reprendre un rythme normal de production, afin de regagner notre place en haut du classement, parmi les premiers producteurs de phosphates au monde.