La taxe instaurée par la Tunisie aux produits algériens est remise sur la table. Deux associations (Association des producteurs algériens de boissons et l’association des exportateurs algériens) ont appelé à la suppression de cette taxe, la considérant comme une entrave au commerce.
Ali Hamani, président de l’Association des producteurs algériens de boissons (APAB), ne mâche pas ses mots. En effet, la Tunisie, a instauré fin 2012, une taxe sur la consommation des produits algériens, une mesure dénoncée par l’APAB : « Dans le cadre de la zone de libre-échange avec la Tunisie, les droits de douane ne sont plus exigés pour les produits algériens, mais l’instauration de cette nouvelle disposition bloque nos exportations », a –t-il indiqué lors d’une conférence de presse rapportée par le quotidien El Watan.
Conséquence : les produits algériens pourraient moins avoir accès au marché tunisien « marché favorable aux producteurs algériens de boissons », et ce, en contradiction avec l’accord de libre-échange entre les deux pays voisins .Cet accord devient dès lors « dénué de sens » et en « défaveur » de l’Algérie surtout que le marché tunisien « constitue en plus une porte vers d’autres pays, principalement vers la Libye, c’est pour cela que nous revendiquons la suppression de cette taxe ou l’application du principe de la réciprocité à travers l’instauration d’une mesure similaire vis-à-vis des produits tunisiens », selon M.Hamani.
Si cette taxe n’est pas supprimée, « l’APAB saisira le Conseil national de la concurrence », menace M. Hammi : « C’est une concurrence déloyale puisque les produits tunisiens qui entrent en Algérie ne sont frappés d’aucune taxe », souligne –t-il appuyé par le président de l’Association nationale des exportateurs algériens, Ali Bey Nasri, qui a appelé à la suppression de la taxe la considérant comme une entrave à la liberté du commerce dans un cadre de libre-échange, note El Watan.