Répondant à notre question : « La culture tunisienne est-elle menacée et y a-t-il des garanties pour que les événements du palais El Abdellia ne se reproduisent plus ? », dans le cadre de l’événement « Notre belle Tunisie », événement organisé par la chambre régionale des femmes chefs d’entreprise de l’Ariana qui relève de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA) ce samedi le 1er février, événement mettant en valeur le patrimoine tunisien, Mourad Sakli, ministre de la culture, confiant et déterminé à la fois ne manifeste aucune crainte pour l’avenir de la culture tunisienne. Pour lui « La culture tunisienne ne peut jamais être menacée. Parce que nous sommes toujours là, parce que nous sommes porteurs de cette culture » et les événements du palais El Abdellia font partie de l’histoire ancienne : « Je préfère ne pas m’arrêter sur les faits divers » indique-t-il.
Renforcer les liens entre la culture et les hommes d’affaires tunisiens pour un mécénat culturel profitable à tous est l’un des chantiers urgents que Mourad Sakli compte entamer. L’hésitation des hommes d’affaires tunisiens à s’investir dans le domaine culturel est légitime d’après le ministre : « Ils ont raison de reculer face à l’investissement dans la culture et la faute ne leur incombe pas ».
Le plus urgent d’après M. Sakli est de réformer l’arsenal juridique relatif au mécénat culturel avec une véritable loi sur la propriété intellectuelle : « Quand on instaure une loi sur la propriété intellectuelle et le mécénat culturel, les hommes d’affaire ne peuvent que suivre, mais pour le moment, ils n’ont pas les garanties nécessaires pour s’investir dans ce secteur ».
Pour renforcer le programme, il y aura des campagnes de sensibilisation sur la propriété intellectuelle, des réunions et des forums seront organisées. D’après M. Sakli, toutes ces réformes seront mises en œuvre en synergie et en concertation avec plusieurs organisme, notamment l’UTICA.