C’est bien la triste vérité, l’image du cancer dans notre société s’est bâtie au fil du temps sur un grand nombre de mythes et d’idées reçues, dont il résulte quasi inévitablement une profonde désinformation. Partant de ce constat, qui n’est d’ailleurs un secret pour personne, l’Union internationale contre le cancer (UICC) avait lancé en 2013 une campagne d’information sur le thème « Cancer, mythes, réalités, informez-vous ». Forte du succès de la campagne de l’année précédente, l’UICC va réitérer l’expérience en cette Journée Mondiale contre le Cancer, célébrée tous les 4 février de chaque année. La campagne de l’année 2014 aura en effet pour thème » Cancer : briser les mythes ».
Mythe 1 : Il est inutile de parler du cancer
Vérité : Parler du cancer reste de nos jours un exercice encore délicat, voire difficile, en particulier dans certaines cultures ou situations. Pourtant ce n’est que par le biais de l’information qu’il est possible d’améliorer les situations à un niveau individuel, communautaire et politique.
Le cancer reste tabou, et force est de constater que du fait de la méconnaissance qui en découle, celles et ceux atteints par cette maladie sont souvent l’objet d’une stigmatisation et d’une discrimination qui peuvent les dissuader de chercher à se faire soigner.
De plus, cette mauvaise image du cancer par le public peut empêcher l’information de circuler. Se perpétue ainsi un cycle de peur et de désinformation dont la conséquence est le ralentissement de la sensibilisation à la prévention du cancer et à l’importance d’une détection précoce. Or, il est bien connu qu’il est moins coûteux d’investir dans la prévention et le dépistage précoce du cancer que d’en gérer les conséquences.
Mythe 2: Il n’existe aucun signe ni symptôme du cancer
Vérité : Certes il n’est pas possible de connaître les premiers signes et symptômes de la totalité des cancers, mais pour un grand nombre d’entre eux, y compris le cancer du sein, du col de l’utérus, de la peau, de la bouche et le cancer colorectal, ainsi que certains cancers pédiatriques, les avantages de connaître les signes annonciateurs associés à un dépistage précoce sont indiscutables.
En effet, sauf exception, pour les cancers détectés à un stade précoce, le traitement donne de meilleurs résultats que dans le cas des cancers diagnostiqués à un stade avancé.
Dans ce cas de figure, le rôle de l’information et de la sensibilisation du public est primordiale, de même qu’il est nécessaire d’élaborer des stratégies visant à encourager à aller consulter, dès l’apparition de signes suspects.