Oui, l’Union européenne reste le marché de prédilection pour les exportations tunisiennes. Toutefois, d’autres marchés pourraient faire les beaux jours des entreprises tunisiennes. Il ne faut pas oublier que le marché africain représente aujourd’hui un milliards de consommateurs. Ce marché offre d’énormes opportunités de croissance pour les entreprises exportatrices tunisiennes. Celles-ci doivent toutefois tenter de mettre en exergue ce marché qui pourrait être un des relais de croissance de l’économie tunisienne. Peu d’entreprises tunisiennes ont remporté des contrats dans des pays africains.
C’est dans ce cadre que le Centre de promotion des exportations (Cepex) et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’Artisant (Utica) organiseront fin février une mission d’hommes d’affaires au Cameroun. D’autres missions d’hommes d’affaires (entreprises du secteur des services) en Mauritanie et au Mali sont également prévues début mars 2014.
Il s’agit, il faut l’espérer, du début d’une période de relance. L’Utica a déjà placé 2014 année de l’Afrique. « Le risque d’investissement à l’étranger a toujours existé. On n’a pas pleinement profité de notre appartenance à ce grand continent, mais nous avons de bonnes relations avec les organisations patronales africaines », a déclaré Mme Bouchamaoui, présidente de la centrale patronale à l’occasion de la présentation de sa feuille route pour l’année en cours.
Notons que les exportations tunisiennes sont faibles au regard des potentialités qu’offre le marché africain. Les exportations vers les pays africains ne représentent que 2,5% du total des exportations tunisiennes. En 2013, ces exportations ont atteint 650 millions de dinars.
L’Ethiopie est le premier client africain de la Tunisie. Ce pays accapare à lui seul environ 20% des exportations tunisiennes vers les pays africains.
Afrique : Une Zone de libre-échange de 600 millions d’habitants en discussion
Les discussions relatifs à la création d’une zone de libre-échange regroupant 26 pays en Afrique de l’Est et Afrique australe soit près de 600 millions de personnes et un PIB total de mille milliards de dollars ont enregistré d’importants progrès, a déclaré le 3 février Jacob Zuma, le Chef de l’Etat sud-africain.
Le projet d’accord de libre-échange a été «longuement discuté », lors du récent sommet de l’Union Africaine (UA). «Un marché d’une telle échelle pourrait placer une portion non négligeable du continent sur une nouvelle trajectoire de développement», a-t-il ajouté.
Pour les entreprises tunisiennes, cette nouvelle zone trace déjà les contours de l’ensemble des destinations africaines et pourrait représenter une première intéressante aventure.