La maladie de Newcastle fait parler d’elle depuis peu en Tunisie, depuis son apparition dans les élevages de volailles de la région de Sfax il y a quelques jours. Bien connue dans le milieu avicole, c’est l’une des maladies les plus meurtrières pour les volailles élevées industriellement, les oiseaux d’ornement, le gibier à plume ainsi que certains oiseaux sauvages et de ce fait, elle est très redoutée par les éleveurs.
Connue également sous le nom de « pseudo-peste aviaire », la maladie de Newcastle a été pour la première fois identifiée en Indonésie et en Angleterre en 1926. De nos jours, elle évolue selon un mode endémique (autrement dit qui sévit constamment) dans de nombreux pays du monde. Des mesures de contrôle de la maladie sont de ce fait bien codifiées et appliquées par les professionnels de la santé animale selon des normes de biosécurité bien précises.
Le paramyxovirus aviaires de sérotype 1, appelé virus de la maladie de Newcastle (NDV), agent pathogène de cette maladie, se transmet principalement par voie respiratoire. En général, la contamination se fait par le biais d’autres animaux atteints par le virus, mais aussi dans certains cas par l’intermédiaire de matériel contaminé (locaux, bottes etc…)
Si la maladie entraîne une mortalité qui peut toucher 100 % des oiseaux atteints, elle est anodine chez l’homme, les cas de contaminations humaines par la maladie de Newcastle étant exceptionnels. Les individus potentiellement exposés au risque de transmission du virus sont les éleveurs, le personnel d’abattoir et les vétérinaires qui pourraient être contaminés par inhalation de particules contenant le virus, mais également par le toucher (contact avec les mains souillées par le virus). Dans ce cas, le virus provoque chez l’homme une conjonctivite qui disparaît le plus souvent spontanément.
Les mesures pour contrôler la propagation de la maladie ont été appliquées sans délai, selon Hichem Bouzghay, directeur général des services vétérinaires au sein du ministère de l’Agriculture, qui reposent essentiellement sur une politique d’abattage. Les volailles étant mises en quarantaine, puis abattues, selon des normes strictes. Les risques pour le consommateur sont donc écartés.
Pourtant la surveillance est de mise, le virus étant très contagieux dans le milieu animal et les pertes économiques causées par cette épidémie pouvant devenir considérables si l’on n’en vient pas à bout au plus vite.