Le nombre des jeunes chômeurs diplômés continue de grimper : ils sont désormais 242 300 contre 227 800 à la fin de l’année précédente et 223 700 à la fin de l’année 2011. Et ce, en dépit de la baisse du taux de chômage global et la création de 27500 emplois, durant le dernier trimestre de l’année 2013.
Ces chiffres, avancés par le groupe TEMA (Business & Economic Intelligence), démontrent que les jeunes Tunisiens ayant reçu une formation supérieure sont au moins deux fois plus exposés au chômage que les adultes. Les chiffres révèlent également que les filles sont plus durement touchées que les garçons. Selon TEMA, ce constat alarmant est imputable à la crise économique et financière mondiale, à la Révolution de janvier 2011 et à la détérioration subséquente de l’investissement.
Le phénomène de la montée du chômage des jeunes, indique la même source, principalement ceux qui sont âgés de moins de 25 ans, est aussi le résultat des choix et des insuffisances de la politique éducative du pays. Une politique qui a abouti à une rupture entre les compétences des jeunes et les exigences des employeurs. Pour pallier cet échec, TEMA appelle à revoir et réformer en profondeur le système éducatif tunisien. « C’est par l’école, une école profondément reconfigurée et qui intègre les nouvelles méthodes pédagogiques basées sur les technologies numériques, que la Tunisie pourra espérer venir à bout du chômage de sa jeunesse », a conclu le groupe Business & Economic Intelligence.