« La Tunisie n’est pas menacée de faillite, la situation économique et financière du pays est difficile, mais il ne s’agit que d’une crise passagère », c’est un message d’espoir que le ministre de l’Economie et des Finances, Hakim Ben Hammouda, a adressé aux Tunisiens, tout en les informant de la gravité de la situation actuelle.
Lors d’une interview télévisée sur la chaîne nationale, le ministre de l’Economie et des Finances a annoncé, hier dimanche 9 mars, que le gouvernement Jomaa compte changer d’orientation, en privilégiant l’investissement du secteur privé. Il a ajouté qu’il entamera bientôt l’examen du budget complémentaire de 2014, car il manquerait entre 3.5 et 4 milliards de dinars pour atteindre le budget total, fixé à 28 milliards de dinars pour 2014.
Evoquant la situation des entreprises publiques, qui sont au nombre de 28, le ministre de l’Economie et des Finances a fait savoir que leur déficit a atteint trois milliards de dollars en 2013. « L’Etat est prêt à aider ces entreprises à condition qu’elles définissent une stratégie claire pour améliorer leurs performance et productivité », a-t-il dit.
Interrogé sur la situation de Tunisair, Hakim Ben Hammouda a indiqué qu’un comité sera créé pour sauver cette entreprise. S’agissant des entreprises confisquées, il a déclaré qu’un programme ambitieux sera mis en place pour déterminer les procédures de cession (novembre-décembre 2014).
Hakim Ben Hammouda a d’autre part affirmé que le budget consacré à la Caisse de compensation, soit 5,5 milliards de dinars en 2013, a dépassé de loin celui alloué à l’investissement, en ajoutant qu’une politique de la rationalisation de la compensation sera adoptée, afin d’alléger le budget, tout en conservant le pouvoir d’achat des classes les plus défavorisées.