« Les statistiques élaborées par la BCT montrent que certaines personnes ont abusivement bénéficié de la loi 95 pour le redressement des entreprises en difficulté ou en faillite et de l’abandon de créances pour ne pas rembourser les prêts qu’ils ont obtenus dont le montant s’élève à plus de 600 millions de dinars », a révélé le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Chedly Ayari.
Revenant sur les fonds spoliés, le gouverneur de la BCT a souligné que les chiffres sur l’argent tunisien indûment détourné qui croupit dans les banques suisses, estimé entre 60 à 70 millions de francs suisses, ne sont pas officiels. Par ailleurs, une délégation gouvernementale canadienne, a-t-il confirmé, visitera la Tunisie très bientôt pour discuter avec le gouvernement tunisien de la possibilité de mettre en place une coopération entre les deux pays dans le domaine judiciaire.
Toujours sur le même volet, Chedly Ayari a indiqué qu’une entreprise américaine spécialisée a proposé ses services à la Tunisie, pour récupérer l’argent spolié à l’étranger et que la BCT est en train d’étudier cette offre avec le ministère de la Justice.