Pour être plus au fait de la réalité du pays et aussi des pressions conséquentes exercées sur les autorités publiques, la délégation du FMI, qui vient d’achever sa mission d’évaluation du programme économique et de réformes (6-24 mars 2014) en vue du décaissement d’ici fin avril d’un crédit d’appui de l’ordre de 225 millions de dollars ( environ 340 millions de dinars), s’est entretenue avec , en plus des hauts responsables du gouvernement et de la BCT, des représentants du secteur bancaire, du secteur privé, de l’UTICA et de l’UGTT, des partis politiques, de la société civile…Elle a même effectué des visites à l’intérieur du pays.
On rappelle que le soutien du FMI, qui a pris en compte la réalité du pays et les avis des uns et des autres parmi les acteurs et les intervenants dans la vie socioéconomique de la Tunisie post-révolution, reste toutefois conditionné notamment par :
- La réduction des déficits budgétaire et extérieur,
- La réduction des subventions surtout énergétiques et l’allègement du poids de la Caisse générale de compensation,
- La réforme du secteur bancaire en général et des banques publiques en particulier,
- Une politique monétaire restrictive et une politique de change plus flexible,
- L’assainissement des entreprises publiques qui accusent de grands déficits et l’arrêt du soutien financier de l’Etat à ces entreprises,
- L’accélération des réformes économiques, dont la réforme fiscale, pour plus de croissance inclusive et plus d’équité et de justice fiscale et sociale…