« La suppression progressive de la subvention énergétique – à hauteur de 10% à partir de janvier 2014, et destinée aux secteurs des industries agroalimentaires, du textile, des briqueteries et des usines de céramique – s’étalera sur une période allant de trois à six ans. Le processus se poursuivra en 2015, notamment dans le secteur de la transformation des tomates », c’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Kamel Bennaceur.
Et d’ajouter que ces secteurs sont « énergivores », ce qui oblige le gouvernement à revoir la subvention, notamment pour les hydrocarbures, l’électricité et le gaz dans le cadre de la réforme du système de subvention dont la valeur a atteint, en 2013, environ 3,6 milliards de dinars.
« La subvention sera ramenée à 2,5 milliards de dinars en 2014, ce qui permettra d’économiser environ 200 milliards de dinars par an », a-t-il précisé.
Le gouvernement a déjà supprimé, dès janvier 2014, la moitié de la subvention destinée aux cimenteries, le reste (50%) le sera au cours du mois de juin prochain. Cette suppression devrait générer des ressources financières estimées à 220 millions de dinars.
Concernant la consommation grand public, le ministre a indiqué que les tarifs du gaz et de l’électricité ont été augmentés, en moyenne de 10% au début de 2014, et ce, selon la quantité de consommation. Toutefois, les catégories sociales à faible revenu sont préservées : leur facturation ne commence qu’à partir de 100 kilowatts par mois.
Revenant sur le déficit énergétique que la Tunisie connaît depuis quelques années, le ministre a précisé que la production nationale d’énergie a régressé de 15 à 20%.
Il en est de même de la production nationale de pétrole brut qui est passée de 77 mille barils à 66 mille barils par jour actuellement.