Classé comme un bien non-productif, l’A 340, l’avion commandé par Ben Ali, se trouve à Bordeaux, en France, puisqu’en Tunisie, Tunisair n’a pas la possibilité de le garder car ce type d’appareil ne peut y être entretenu. De plus, Tunisair ne compte pas dans ses rangs d’équipages qualifiés pour le piloter. Toutefois et dans l’attente d’un repreneur, l’avion doit bénéficier de maintenance continue, outre la nécessité de lui faire subir un vol d’essai tous les trois mois. Et même si l’avion ne vole pas, il doit faire l’objet d’entretien calendaire obligatoire. Tout ceci engendre des coûts supplémentaires qui pèsent lourds sur les comptes de la compagnie.
Jusqu’à présent, il n’a pas été possible de trouver un acheteur. Depuis une année, trois opportunités sérieuses se sont présentées et ont été matérialisées par des lettres d’intention de commande qui ont été signées, mais aucune d’elles n’a abouti.
Le problème réside dans le fait qu’il s’agit d’un avion qui coûte cher et qui a été aménagé en avion VIP, pour un coût de 180 millions de dinars (financés à 100% par Tunisair à travers sept crédits bancaires) selon les goûts de certaines personnes, ce qui réduit les chances de trouver des acheteurs au prix réel de l’appareil.