Le président Barack Obama a assuré au chef du Gouvernement tunisien, Mehdi Jomaa, que les Etats-Unis sont disposés à fournir à la Tunisie des garanties de prêts allant jusqu’à 500 millions de dollars avec des taux d’intérêts bas. Un prêt qui « facilitera l’accès de la Tunisie aux marchés des capitaux internationaux », indique un communiqué de la Maison-Blanche. Une première garantie de prêt avait été octroyée en 2012, à hauteur de 485 millions de dollars.
Le président des Etats-Unis a également annoncé un programme d’aide aux étudiants tunisiens et aux facultés tunisiennes incluant des primes pour 800 jeunes Tunisiens, à hauteur de 1.5 millions de dollars, pour les aider à apprendre l’anglais.
En recevant le chef du Gouvernement au bureau Ovale, Barack Obama a rendu hommage à la transition politique en Tunisie et réaffirmé le « soutien des Etats-Unis d’Amérique au peuple tunisien et aux efforts déployés par la Tunisie sur la voie de la prospérité économique, de la mise en place d’une forte société civile, de la consécration des droits de la femme et de la jeunesse, ainsi que de l’instauration de la démocratie ».
Evoquant les changements politiques majeurs intervenus dans le monde arabo-musulman ces trois dernières années et le renversement de régimes dictatoriaux, M. Obama a reconnu que « certains pays ont peiné dans cette transition. La bonne nouvelle est qu’en Tunisie, où ces révoltes populaires ont commencé, nous avons assisté aux progrès que nous espérions, même s’il y a eu des difficultés », a souligné le chef de l’Exécutif américain.
Et d’ajouter : « M. Jomaa a fait un travail formidable. Les Etats-Unis ont un grand intérêt à ce que l’expérience tunisienne soit couronnée de succès ».
Pour sa part, Mehdi Jomâa s’est dit honoré de rencontrer le président Obama : « C’est pour moi l’occasion d’exprimer les remerciements de la Tunisie pour le soutien que lui ont apporté les Etats- Unis d’Amérique », a-t-il souligné.
S’exprimant en français, Mehdi Jomaa a poursuivi : « Nous sommes aujourd’hui à la fin de cette étape politique, de cette transition politique qui se passe plutôt bien en Tunisie après quelques difficultés et nous abordons la transition économique.
Nous comptons sur nous-mêmes mais nous comptons aussi sur la coopération avec nos amis, plus particulièrement les Etats-Unis, pour essayer de donner aux jeunes ce qu’ils attendent de nous: des perspectives en termes d’emploi, des perspectives de prospérité, après cette liberté.
« Je peux résumer ce qui se passe en Tunisie, ce grand projet, comme une start-up. Il faut y croire, prendre des risques et investir « , a-t-il conclu en s’exprimant en anglais.