L’Office chérifien des phosphates ( OCP ) vient d’être noté BBB- avec perspective négative par l’agence de rating américaine Standard & Poor’s qui affirme avoir analysé l’entreprise selon une méthodologie spécifique, Government-Related Entity, en fonction de la nature de son actionnariat. «C’est également la première entreprise notée dans la catégorie investissement en Afrique, hors Afrique du Sud», souligne S&P.
Standard & Poor’s indique que le groupe dégage une rentabilité importante en raison de la faiblesse des coûts de production et du transport de la roche phosphorique vers les usines de transformation. En plus, l’ OCP dispose de plus de 75% des réserves mondiales de phosphate, ce qui représente, selon les analystes de S&P, plusieurs siècles de production.
L’ OCP bénéficie, ajoute l’agence, d’une fiscalité jugée «attractive», puisque le taux d’imposition des bénéfices dont il s’acquitte n’est que de 17,5% et qu’il ne paie ni taxes à l’export ni royalties, précise l’agence de notation. La demande d’engrais qui devrait fortement augmenter à long terme, sous l’effet de la croissance démographique mondiale et la régression des terres arables, profiterait sûrement au groupe marocain, relève S&P.