Pour l’élection présidentielle qui se déroule aujourd’hui en Algérie, le taux de participation, notamment des jeunes, est l’un des enjeux majeurs de la présidentielle algérienne du 17 avril. Maintes fois appelée par les six candidats en lice à s’exprimer, la jeunesse algérienne risque de boycotter en masse les bureaux de vote.
Pourtant, les chiffres officiels annonçaient un taux de participation de 75% lors de la précédente présidentielle, en 2009. Un chiffre à prendre avec précaution vu le poids des jeunes dans la société- 60% des 38,7 millions d’Algériens ont moins de 30 ans- et leur démotivation vis-à-vis du système politique et de la classe politique en particulier.
« La jeunesse se désintéresse de la politique », déplore un politologue algérois. Et d’argumenter : le taux de participation réel ne dépassait pas les 20% lors des dernières élections présidentielles et la fraude électorale concernait d’abord les chiffres de participation, un enjeu majeur pour le pouvoir. Rappelons que pendant la dernière campagne, tous les candidats répétaient en boucle que « l’essentiel est de participer ». Les électeurs se déplaceront-ils en masse pour un scrutin qui semble joué d’avance ?