En Algérie, plus de 260 000 policiers et gendarmes ont été déployés hier, jeudi 17 avril, pour assurer la sécurité des près de 23 millions d’électeurs qui ont voté dans 50 000 bureaux.
En attendant les résultats officiels des élections présidentielles qui seront proclamés ce vendredi, le ministère de l’Intérieur a annoncé un taux de participation 51,7 %, annonce en recul net par rapport au taux annoncé en 2009 de 74,11 %.
Avant même l’annonce des résultats officiels, les partisans du président-candidat, Abdelaziz Bouteflika – invisible pendant la campagne, et qui a voté en fauteuil roulant dans la matinée – ont commencé dans les rues d’Alger à célébrer sa victoire : des cortèges de voitures, ornées du drapeau national et du portrait du président sortant Bouteflika, sillonnaient à coups de klaxon les principales artères de la capitale. Un feu d’artifice a même été tiré sur la place de la Grande Poste, au cœur d’Alger.
Pour sa part, le principal rival de Bouteflika, le candidat Ali Benflis a tenu dans la soirée d’hier une conférence de presse pour dénoncer « une opération de fraude à grande échelle et l’instrumentalisation de l’appareil d’État à des fins électoralistes ».
Et d’ajouter : « le 17 avril restera comme un rendez-vous manqué avec le changement et le renouveau. Notre histoire retiendra cette date comme celle d’un grand crime contre la Nation. J’utiliserai tous les moyens pacifiques et toutes les voies légales pour que prévale le choix de notre peuple », a-t-il menacé.
Selon les premières estimations à la sortie des urnes, Bouteflika arriverait en tête dans de nombreux bureaux sur le territoire algérien, alors que son principal rival revendique la première place dans le vote des électeurs algériens résidant à l’étranger.
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