Le bras de fer entre la directrice de l’Ecole nationale des sciences de l’informatique (ENSI) et les étudiants de cette prestigieuse école d’ingénieurs s’est terminé: les étudiants grévistes ont obtenu gain de cause après une succession de rebondissements dans cette affaire qui a fait tapage et a alimenté le débat auprès des étudiants, parents, et enseignants.
En effet, suite à une réunion entre le ministre de l’Enseignement supérieur et de l’Enseignement technologique, Taoufik Jelassi, chef de cabinet, porte-parole du ministère et des représentants du rectorat de La Manouba et des membre du conseil scientifique de l’ENSI, cinq décisions cruciales ont été prises annonçant ainsi la fin de la crise : la démission de tous les membres du conseil scientifique y compris la directrice de l’école, l’ouverture d’une enquête sur l’inscription du fils de la directrice à l’école, la tenue d’ élections anticipées des membres du conseil scientifique, la reprise des cours à partir du 18 avril et la levée de toutes les sanctions administratives dues à l’absence des étudiants pendant la grève.
Rappel des faits : l’admission illégitime du fils de la directrice de l’école, Leila Saïdane, dans cette école réputée a suscité la révolte et la colère auprès des étudiants de l’ENSI. Du coup les étudiants ont observé un sit-in depuis le 5 mars et qui a duré 40 jours, pour contester « cette injustice ».
Contacté par leconomistemaghrebin.com, Bassem Hamdi, l’un des étudiants grévistes nous a dit fièrement : « Ce n’est pas uniquement la victoire des étudiants de l’ENSI, c’est celle de toutes les écoles d’ingénieurs de la Tunisie. » Et de continuer fermement : « C’est un message clair et net à tous ceux qui complotent contre l’enseignement dans le pays et empruntent le chemin du népotisme et du favoritisme ».
D’après le jeune étudiant, la véritable victoire sera « le jour où des textes juridiques seront élaborés pour contrôler toutes les inscriptions spécifiques dans les écoles d’ingénieurs », précise-t-il.
Cependant, l’aboutissement final d’après Bassem Hamdi aura lieu avant le 30 avril avec l’annulation de l’inscription de l’étudiant concerné et sa réinscription dans son premier établissement universitaire d’origine.
Enfin, Bassem Hamdi a voulu transmettre à travers leconomistemaghrebin.com un message plein d’espoir, débordant de bonne volonté à tous les étudiants de la Tunisie :
« Mon principe depuis le début de ma participation au militantisme depuis des années était : « Je vis, je suis partie prenante. Donc je suis viscéralement contre l’indifférence ». Et de citer Albert Einstein en guise de conclusion: « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. »