L’Economiste Maghrébin : Comment se présente l’offre de formation de TIME Université ?
Mohamed Dammak : Depuis sa création en juin 2002, notre établissement a été agréé sous la dénomination de « TIME Université : Université des Technologies de l’Information et de Management de l’Entreprise ». Nous avons eu l’autorisation de diplômes agréés dans deux domaines, respectivement, de l’Economie et Gestion et des Sciences et Technologies.
Notre offre de formation de démarrage a comporté :
– Des maîtrises (Bac+4) et des mastères professionnels post-maîtrises (Bac +5), remplacés par des licences (Bac+3) et des mastères (Bac +5) du système LMD, depuis 2009-2010 ;
– Des diplômes universitaires de technologie (1er cycle) et des diplômes d’ingénieur, remplacés depuis 2008-2009 par des cycles préparatoires intégrés (Bac+2) et des cycles ingénieur (cycle préparatoire + 3 ans) et ce, conformément au système de l’INSAT.
Au titre de l’année universitaire courante, l’effectif des inscrits, tous cycles et toutes spécialités confondus, est de l’ordre de 1200 étudiants.
Quelles sont les perspectives de TIME Université ?
D’ici fin juin 2014, notre projet d’extension, sous forme de mini technopole, sis à la zone industrielle Chotrana, à proximité du pôle de technologie d’El Ghazala, sera achevé. Son coût d’investissement est de 26 000 000 DT et sa superficie couverte est de 29 000 m², comportant un espace campus universitaire, un complexe sportif et un centre de recherche & développement et innovation.
Nos perspectives futures reposent sur une vision nouvelle à bâtir par rapport à une chaîne de valeurs : Recherche / Enseignement / Investissement / Emploi.
Pour ce faire, nous serons amenés à développer un double partenariat, respectivement avec des opérateurs économiques nationaux et internationaux et des établissements universitaires étrangers.
Nous avons déjà conclu notre premier accord de principe dans le cadre d’une entente de double diplômation avec l’Université du Québec à Montréal pour la mise en place d’un diplôme de Licence/Bachelor en Administration des Affaires.
Il en découle que nos étudiants auront le choix de terminer- à la fin d’une première année réussie et sanctionnée par l’obtention d’un certificat en Administration en tronc commun deux années à double compétence, à choisir librement, moyennant un concours sur dossier – entre cinq spécialités: Finance, Marketing, GRH, Technologie des Affaires et Commerce international, et ce, soit à Tunis, soit à Montréal.
Aussi, sommes-nous en train de finaliser la conclusion d’autres accords avec d’autres établissements universitaires étrangers, permettant à nos étudiants, ayant réussi leurs cycles préparatoires (toujours moyennant un concours sur dossier), d’accéder aux cycles ingénieurs en Génie en plusieurs spécialités. Les spécialités seront rendues publiques d’ici fin juin 2014.
Par ailleurs, nous développons progressivement d’autres types d’accès en Mastère/Maîtrise de recherche, en MBA et Phd (Doctorat) auprès de nos partenaires universitaires étrangers, respectivement pour nos diplômés de bachelor et d’ingénieur.
Ce qui nous permettrait de nous positionner à l’international, en nous appropriant progressivement les normes pédagogiques et de recherches internationales.
Un investissement immatériel, portant sur la formation de notre corps « Enseignant et Chercheur » serait favorisé.
Il en découle la mise en place d’une nouvelle offre de formation, ajoutée aux deux domaines déjà existants, à savoir « l’Administration des Affaires » et « la Technologie de l’Information », le domaine des « Hautes Technologies ».
Notre modèle positionne les Technologies de l’Information au centre, articulant l’Administration des Affaires et la Haute Technologie. Il consiste à supprimer partiellement les frontières entre les différentes spécialités constitutives des domaines respectifs.
Autrement dit, il s’agit tout simplement d’intégrer les IT dans l’Administration des Affaires et dans la Haute Technologie. D’où l’intérêt crucial de leur cohabitation dans un même espace universitaire.
Nous estimons qu’un tel modèle serait nécessairement à même de créer de nouveaux métiers, dont les attentes sont manifestes.