Néjib Hnene n’a pas démissionné de son poste de président de la commission de confiscation. Le magistrat a tenu à expliciter ce fait aujourd’hui, lors d’un point presse tenu à la commission de la réforme administrative et de la lutte contre la corruption.
En présence des députés, Néjib Hnene a révélé qu’il a atteint l’âge de la retraite le 1er avril 2014, et puisqu’il a été nommé président de la commission de confiscation en sa qualité de magistrat, il en a déduit que son mandat à la tête de la commission se terminait automatiquement avec sa retraite. « Cette interprétation juridique » Néjib Hnene y a eu recours avant que ceux qui perturbent le travail de la commission commencent à le dénigrer, lui qui s’est dit être déjà sujet à plusieurs critiques. Et pour cause, sa proposition de réconciliation avec les hommes d’affaires impliqués dans des affaires de malversations et de corruption.
C’est que pour ce magistrat, le traitement des dossiers des hommes d’affaires est des plus compliqués. Les corrompus ont en effet usé et abusé de stratagèmes pour contourner la loi et s’enrichir. Le recours à la justice judiciaire pourrait aboutir à des non-lieux, d’où la pertinence de recourir plutôt à l’arbitrage et à la réconciliation. Mais la décision à cet égard relève du choix de l’exécutif et non pas des prérogatives de la commission de confiscation. D’ailleurs, cette commission, en plus de la commission pour la récupération des biens mal acquis existant à l’étranger, présidée par le gouverneur de la BCT et la commission de gestion, dirigée par le ministre des Finances, devraient selon Hanen coopérer dans le cadre d’une approche globale dans le traitement du volet financier et économique de la justice transitionnelle.