Dans un communiqué publié le 25 avril, l’agence londonienne de notation, Fitch Ratings, a confirmé la note souveraine à long terme en devises étrangères et locales de la Tunisie respectivement à «BB-» et «BB», avec perspective négative. La note à court terme en devises étrangères a été confirmée à «B».
Fitch explique le maintien de cette note souveraine par le fait que le risque politique reste encore élevé, même s’il a baissé suite à l’adoption de la nouvelle Constitution et à l’entrée en vigueur d’un gouvernement de technocrates début 2014.
L’agence estime toutefois que le processus de transition démocratique reste «très lent» d’autant que la date des élections législatives et présidentielles n’a pas encore été fixée.
Fitch rappelle aussi que le déficit budgétaire de la Tunisie s’est creusé à 6,5% du PIB en 2013, contre 4,5% en 2012, faisant grimper la dette publique à 45,4% du PIB, contre 44,3% une année auparavant.
L’agence ajoute que la faiblesse du secteur bancaire tunisien continue de peser sur la note souveraine du pays, rappelant que le taux des créances accrochées des banques publiques a atteint 21% à fin juin 2013.
Côté bonne note, Fitch précise que depuis l’adoption de sa nouvelle Constitution, la Tunisie est mieux perçue par les bailleurs de fonds internationaux (FMI et Banque Mondiale).