Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères et du Développement international et Frank-Walter Steinmeier, son homologue allemand, qui effectuent une visite conjointe en Tunisie les 24 et 25 avril, visitent, ce vendredi 25 avril, le site du projet du Réseau ferroviaire rapide de Tunis ( RFR ).
Il s’agit d’un projet soutenu par la France, l’Allemagne et les institutions européennes. Le RFR prévoit à terme cinq lignes sur 86 km et une capacité de 600 000 passagers par jour pour un coût initial estimé à 1.5 milliard d’euros.
Les travaux en cours portent sur la création des lignes D et E sur 18 km pour une capacité de 350 00 voyageurs par jour. Ces lignes desserviront les banlieues ouest du Grand -Tunis.
L’Etat a délégué à la société RFR, créée en juillet 2007, la réalisation du programme d’investissements. L’exploitation du réseau sera ensuite confiée à la Société nationale des chemins de fer tunisiens ( SNCFT ).
La mise en service de ces lignes est prévue pour 2017.
Le coût de la réalisation des lignes D et E est estimé à 550 millions d’euros. Il est partiellement pris en charge par un groupe de bailleurs européens composé de l’Agence française de développement (AFD), la Kreditanstalt Für Wiederaufbau (KfW), la Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Union européenne. L’AFD est le chef de file de ce groupe qui apporte globalement 325 millions d’euros répartis de la façon suivante : AFD – 50 M€ ; KfW – 70 M€ ; BEI – 177 M€ et UE – 28 M€.
Le Gouvernement français a également mis à disposition un concours de 290 M€, mobilisable en cas de succès d’une entreprise française sur l’appel d’offres concernant le matériel roulant.
Il est à noter que le lot système du RFR (rails, signalisations, équipements d’exploitation) sera réalisé par l’entreprise française Colas Rail, en groupement avec la filiale autrichienne du groupe allemand Siemens et l’entreprise tunisienne Somatra.