« Etes-vous à jour» ? Une question qui peut sembler anodine, mais qui au vu des chiffres qui traduisent les conséquences positives de la vaccination sur la santé des individus, a toute son importance. C’est, en effet, le thème de la e semaine mondiale de la vaccination qui se déroule cette année du 24 au 30 avril 2014, une campagne d’envergure organisée par l’OMS dans l’objectif d’attirer l’attention du public sur l’importance de la vaccination, et encourager fortement les individus à vérifier que chacun est correctement vacciné.
Le message de cette campagne est en effet sans ambiguïté : « En vérifiant que vous et votre famille êtes à jour de vos vaccinations, vous vous donnez les meilleures chances d’un avenir en bonne santé. »
Pourquoi se faire vacciner est aussi important ? Car les études ont démontré que ce geste est l’une des interventions sanitaires les plus efficaces et les plus rentables jamais mises en place, et permet de sauver pas moins de 2 à 3 millions de vies tous les ans, de par le monde. La vaccination, largement pratiquée chez l’enfant, assurant une protection contre toutes sortes de maladies (tuberculose, diphtérie, tétanos, poliomyélite, rougeole), semble être mise au second plan chez l’adolescent et l’adulte.
Pourtant, la présence de nouveaux vaccins perfectionnés sur le marché confère à ces derniers une protection réelle contre des maladies potentiellement mortelles telles que la grippe, la méningite, voire certains cancers (du col de l’utérus et du foie). Une catégorie de vaccins a donc pour cible les adultes et adolescents mais il semblerait que cette information ne soit pas répandue comme il se doit par les campagnes de prévention et d’information. Pour les adultes vaccinés durant l’enfance, la notion de rappels de vaccin étant, pour un grand nombre d’individus, tout simplement jetée aux oubliettes. Car en effet pour rester protégé, ces premières injections reçues durant l’enfance doivent être suivies de rappels, selon des protocoles bien précis qui diffèrent d’un pays à un autre.
Et pour cause, le manque de visibilité : ainsi, si l’on compare le calendrier vaccinal français avec celui du ministère tunisien de la santé, le constat est sans appel. Le premier étant lisible et accessible au public, l’autre tout simplement indéchiffrable…
Si des efforts en matière d’accessibilité de l’information auprès du public sont encore à faire, il faut souligner que les objectifs du programme national de vaccination ont atteints un taux de couverture vaccinal dépassant les 90 % en 2013 pour l’enfant de moins de 6 ans.
Certains enfants de par le monde n’ont pas cette chance, car de nos jours, un enfant sur cinq ne profite toujours pas des bienfaits de la vaccination. On estime qu’en 2012, près de 22,6 millions de nourrissons n’ont pas bénéficié d’une vaccination systématique, plus de la moitié d’entre eux vivant en Inde, Indonésie et au Nigeria.
Chacun est donc invité à vérifier son carnet de vaccination et à se faire vacciner le cas échéant, et surtout se renseigner auprès des professionnels de santé sur ce geste si simple mais qui sauve tant de vies.