A l’issue d’une réunion de concertation avec les membres du bloc du mouvement Ennahdha à l’ANC, et avant de rencontrer Mustapha Ben Jaafer, Rached Ghannouchi a répondu aux questions de quelques journalistes parlementaires. L’Economiste Maghrébin était sur place et a recueilli les propos du président du parti islamiste.
Interrogé sur les motifs de ses deux entrevues, Rached Ghannouchi a déclaré qu’il est venu se concerter avec ses partisans et avec Mustapha Ben Jaafer sur la situation générale du parti et du pays, mais il était surtout question de discuter les points encore conflictuels au niveau du projet de loi électorale en cours de débat en plénière. Revenant sur la pomme de discorde du seuil électoral, il l’a balayé d’un revers de la main comme étant « un petit problème ». Pour lui, la question du seuil ne se poserait même pas. « Je suis contre toute forme d’exclusion, laissons au peuple tunisien le choix et aux petits partis l’opportunité de pouvoir un jour devenir grands », a-t-il ainsi justifié son refus du principe électoral.
Débattus au sein de la commission des consensus, les divergences seraient presque aplanies. Rached Ghannouchi a estimé même que la loi électorale serait finalisée aujourd’hui ou demain.
Interrogé sur le poste de secrétaire général au sein du mouvement Ennahdha, vacant depuis le retrait de Hamadi Jebali, Rached Ghannouchi a déclaré que la question n’a pas été résolue lors du récent conseil de la Choura, et que les cadres du parti allaient se concerter davantage avec le secrétaire général démissionnaire pour le convaincre de revenir sur sa décision.