L’Office national du thermalisme et de l’hydrothérapie (ONTH) a organisé, en partenariat avec l’Organisation mondiale du thermalisme et du climatisme (FEMTEC), un symposium international placé sous le thème: » La thalassothérapie au service de la médecine et du bien-être », qui s’est tenu les 1er et 2 mai à Djerba (Sud).
En plus d’experts et de conférenciers tunisiens, y ont assisté de nombreux invités étrangers, venus de différentes régions tunisiennes mais aussi de France, d’Italie, du Portugal, du Kazakhstan, d’Algérie, de Chine, de Roumanie, des Pays-Bas, de Norvège, de Russie, d’Espagne, d’Autriche, d’Allemagne et de Cuba.
Lors de son mot de bienvenue, Slaheddine Montacer, directeur général de l’Office national du thermalisme et de l’hydrothérapie, a insisté sur l’étroite connexion entre le secteur du thermalisme et celui de la santé.
En effet, l’hydrothérapie est un complément essentiel de la médecine qui permet d’améliorer les indicateurs de la santé et de réduire, d’une manière sensible, les dépenses en traitements et médicaments. Rappelons que la Tunisie, pays qui accueille chaque année pas moins de 160.000 patients étrangers, ambitionne depuis quelques années de devenir, d’ici 2016, un pôle régional exportateur de services de santé. Le deuxième aspect évoqué par M. Montacer est l’excellente réputation dont jouit la Tunisie, à l’échelle internationale, en matière de soins et de qualité de services en plus de l’excellente formation dont bénéficient les médecins tunisiens spécialisés en hydrothérapie.
Ce fort potentiel est une vraie aubaine, que l’ONTH tient à appuyer et à consolider à travers une participation régulière aux différentes manifestations liées au thermalisme, organisées de par le monde.
Rappelons que la Tunisie est actuellement classée 2e à l’échelle mondiale, après la France, en termes de curistes. En 2010, nous en avions accueilli 150 000. En 2011, révolution et contexte obligent, seuls 90 000 curistes ont choisi la Tunisie comme destination. En 2013, ils étaient près de 125 000. Pour l’année 2015, l’Office espère renouer avec le record de 2010, à savoir 150 000, voire 160 000 curistes, dont pas moins de 40 000 Russes.
En plus des Français, des Allemands et des Grecs, l’ONTH compte également inciter les Polonais, les Belges mais aussi les Kazakhstanais à essayer les services et autres soins proposés par les centres de thalassothérapie.
La Tunisie en compte actuellement 59, dont certains ont subi de plein fouet la fragilisation générale du pays durant ces trois dernières années et ont momentanément fermé leurs portes. Ces centres sont situés à Djerba (30 unités), Gammarth, Tabarka, Sousse, Mehdia et Zarziss. A noter que le coût de lancement d’un centre de thalassothérapie, respectant les normes rigoureusement établies selon des standards mondiaux et régies par des lois, s’élève à 3 millions de dinars.
La charte de la qualité
Lors du symposium, les participants ont débattu cinq thèmes dont l’expertise internationale de la thalassothérapie dans le monde, l’interaction entre la thalassothérapie et le bien-être, la formation et la recherche comme atouts de la pérennité du secteur de la thalassothérapie, l’application des normes comme facteur garant de la qualité et enfin la prévention, la cure et la réhabilitation dans les centres de la thalassothérapie.
A l’issue de ce rendez-vous de deux jours qui a réuni experts, médecins, propriétaires de centres thalassothérapie, des représentants de la FEMTEC mais aussi des responsables de l’ONTH mais aussi des ministères de la Santé et de l’Industrie, une charte pour l’exercice de l’activité de thalassothérapie en Tunisie a été consignée par différents intervenants et professionnels tunisiens et étrangers. Cette charte a été établie en réponse à plusieurs remarques pertinentes qui ont émergé des interventions, des débats et des recommandations des différents professionnels du secteur lors du symposium.
Elle s’appuie sur les résultats de l’étude de remise à niveau des centres de thalassothérapie en Tunisie, ainsi que sur les normes et les règles de bonnes pratiques en vigueur à l’échelle mondiale.
Cette charte vise, entre autres, à valoriser l’activité de la thalassothérapie en tant qu’activité médicale à part entière en s’appuyant sur ses vertus thérapeutiques. Elle incite également les propriétaires de centres à toujours miser sur la qualité, à opter pour la formation professionnelle continue et à n’utiliser que des produits de soins homologués.
Prenant la parole à son tour pour clôturer le symposium, Umberto Soliman, secrétaire général de la FEMTEC, a annoncé que le 2 mai était désormais officiellement déclaré Journée mondiale du thermalisme et a donné rendez-vous aux participants pour assister au prochain symposium qui aura lieu en septembre 2014 au Kazakhstan.