Commentant le dernier rapport de la Banque mondiale (BM) sur les perspectives économiques mondiales, estimant que la Tunisie devrait réaliser, en 2014, un taux de croissance d’environ 2,5%, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Chedli Ayari a émis des réserves sur ces estimations, en arguant que la réalisation d’un tel taux (3%) n’est pas aussi facile, compte tenu de la conjoncture difficile que vit le pays ; ajoutant que la situation économique actuelle reste très difficile à cause du manque de liquidité.
Néanmoins, estime le gouverneur, on ne peut absolument pas parler d’une faillite de l’Etat, car seules les entreprises peuvent faire faillite et non les Etats. « Le gouvernement a entamé une politique de rationalisation et non pas d’austérité », a affirmé M. Ayari, appelant tous les Tunisiens à prendre conscience que le pays est en crise et qu’il est impératif de faire preuve d’initiative pour produire et créer de la richesse.
Cette conjoncture difficile au niveau de la finance publique, se poursuivra jusqu’à la fin 2015, a-t-il conclu.