En 2011, suite aux changements politiques survenus en Tunisie, l’UEa décidé d’augmenter son enveloppe budgétaire pour la Tunisie et de renforcer sa coopération dans les secteurs de la société civile et des médias, dans la consolidation de l’Etat de droit et le processus électoral, dans le développement régional et local et dans les réformes sociales.
Profitant de la célébration de la Journée de l’Europe le 9 mai, l’ambassadrice de l’UE en Tunisie, Laura Baeza, a tenu une conférence de presse au cours de laquelle elle a déclaré que l’année 2014 est considérée par l’Union européenne comme une année exceptionnelle pour la Tunisie. Cette année, a déclaré l’ambassadrice, a débuté par l’adoption d’une nouvelle Constitution qui force l’admiration de tous par son caractère consensuel et les avancées notables qu’elle contient. Ces résultats ont été obtenus grâce notamment à la société civile et dans le cadre d’un dialogue national réussi.
Elle a présenté ensuite le bilan et les perspectives futures de cette coopération entre la Tunisie et l’Union européenne et annoncé la publication du rapport relatif au bilan de cette coopération pour l’année 2013 dont les projets en cours représentent un don de 801 millions.
De même, l’Union européenne a décidé d’augmenter de 50% sa subvention financière pour la Tunisie, a déclaré l’ambassadrice ajoutant que 200 millions d’euros ont été également accordés à la Tunisie à l’occasion de la Journée de l’Europe.
Toutefois, c’est en juillet prochain, a ajouté l’ambassadrice, que sera annoncé le volume de la subvention dont bénéficiera la Tunisie pour la période 2014/2020.
La richesse de l’Europe, a ajouté l’ambassadrice, réside entre autres dans son modèle de développement, en particulier régional. La Tunisie peut profiter de cette expérience pour son programme de développement régional, programme qui est jugé prioritaire par l’Europe pour la coopération en 2015.
Concernant les relations de la Tunisie avec l’Union européenne, l’ambassadrice a déclaré que l’intégration avec l’Europe ne sera pas inclusive mais sera comme celle adoptée avec les pays non membres telles la Suisse, la Norvège ou l’Islande.
Concernant les perspectives d’avenir de la coopération bilatérale, l’ambassadrice a déclaré qu’elle intéressera notamment la gouvernance de l’Etat, la participation active de la société civile et la place de la femme et des jeunes dans la vie sociale et politique du pays. De nombreux secteurs sont ainsi prioritaires tels que la réforme du système de sécurité, du système judiciaire, la rénovation et la réhabilitation des tribunaux et bien sûr les réformes économiques.