S’exprimant sur la situation économique et politique en Tunisie et les perspectives d’avenir, l’ancien ministre du Tourisme au gouvernement post- révolutionnaire de Béji Caïd Essebi, Mehdi Houas n’a pas caché « avoir eu très peur pour le pays au mois de décembre dernier, quand les tensions étaient à leur paroxysme », mais qu’ensuite « la magie tunisienne a agi : il y a eu un large consensus entre les parties protagonistes, qui a accouché de la nouvelle Constitution ».
Evoquant la situation actuelle du pays, M. Houas est affirmatif : « La réponse ne peut être politique, elle doit être plutôt économique. Il est impératif de donner très vite des signes de relance économique afin de rassurer les investisseurs, qu’ils soient étrangers ou tunisiens », a-t-il assuré. Et d’ajouter : « La Tunisie pourrait devenir la Corée de l’Afrique ou encore la Suisse de la Méditerranée, si on arrivait à donner une bonne visibilité. Il faut juste le décider, le dire et le mettre en œuvre ».
Mehdi Houas a, d’autre part, insisté sur la nécessité d’avoir une vision claire de la sécurité et de la paix sociale : « Il y a des décisions à prendre, on a certes besoin d’aide mais on ne peut compter que sur les emprunts. Comme pour une entreprise, l’Etat ne peut emprunter que s’il dispose d’un capital, or notre capital a fondu comme de la neige ! On ne peut aller chercher des emprunts si on n’est pas en mesure de les rembourser », a-t-il prévenu.
La solution ? L’ancien ministre propose de « conclure des deals, de se charger des domaines dont l’Europe a besoin et d’y contracter des accords de dons, comme l’avait fait la Corée du Sud avec le Japon ».