« Alors que nous célébrons le 50e anniversaire de la nationalisation des terres agricoles, le gouvernement a réduit les délais pour vendre des biens immobiliers aux étrangers de trois ans à trois mois. Certes, notre économie est une économie ouverte, mais nous estimons qu’une telle mesure conduirait à vendre des centaines de biens immobiliers. C’est une décision erronée et nous appelons le gouvernement à y revenir ». Tel est l’avis de Issam Chebbi, le porte-parole du parti Al Jomhouri, concernant la récente décision gouvernementale de simplifier la procédure pour les demandes d’acquisition de biens immobiliers en Tunisie par les étrangers.
Ce reproche exprimé aujourd’hui, lors d’un point presse au siège d’Al Maoukef, le journal du parti, ne lui a toutefois pas empêché d’accorder la moyenne au gouvernement Mehdi Jomaa. Les 100 premiers jours du gouvernement de « technocrates » sont pour Al Jomhouri acceptables, mais le chef du gouvernement est appelé à « ne pas prendre de décisions douloureuses, même si elles sont préconisées par les institutions financières internationales ». Car, a estimé le cadre du parti al Jomhouri, de telles décisions, comme la levée des subventions sur les matières de base, pourraient compromettre la stabilité sociale et compliquer la tenue des prochaines élections.
Ces élections, a rappelé Issam Chebbi, sont la seule et principale mission du gouvernement Mehdi Jomaa. En les organisant, ce dernier aura accompli sa tâche. « Les allusions à une reconduite de Mehdi Jomaa représentent une confiscation de la volonté des électeurs tunisiens », affirme-t-il sous forme de mise en garde.
Pour M. Chebbi, sont aussi inacceptables et graves, voire illégaux et anticonstitutionnels, les appels proférés par certains à la destitution du président de la République et à la dissolution de l’Assemblée nationale constituante.