Au moins 24 personnes ont été tuées et 150 blessées hier, vendredi à Benghazi, dans les affrontements entre un groupe paramilitaire et des milices islamistes où, chose insolite, des avions de combat ont même été utilisés.
Des unités de l’aviation libyenne loyales à Khalifa Haftar, un général à la retraite, et ancien commandant de la rébellion ayant renversé le régime de Kadhafi en 2011, ont bombardé des positions de groupes d’ex-rebelles islamistes à Benghazi « afin de purger Benghazi des groupes terroristes », selon un porte-parole de Khalifa Haftar.
Les forces de Haftar étaient appuyées par des avions et des hélicoptères de combat qui ont visé des sites occupés par des groupes islamistes se présentant comme des « révolutionnaires » ayant combattu le régime de Kadhafi en 2011.
Originaire de l’Est libyen, Khalifa Haftar a fait défection de l’armée de Kadhafi à la fin des années 1980. Il est rentré au pays pour participer à la rébellion de 2011, après avoir passé près de 20 ans aux Etats-Unis.
Réagissant à ces affrontements sanglants, le chef du gouvernement intérimaire, Abdallah Al-Theni, a qualifié les forces paramilitaires de Haftar de « groupe hors-la-loi », lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a appelé les ex-rebelles et les habitants de Benghazi à la retenue, affirmant que l’armée libyenne « contrôlait la situation sur le terrain ».