L’Africa Progress Panel, un think-tank animé par une dizaine de personnalités et dirigé par l’ancien Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) Kofi Annan, vient de publier l’édition 2014 de son rapport annuel.
Dans ce nouveau rapport, le think-tank revient en détail sur l’importance des flux financiers sortant chaque année du sous-continent. Selon ses estimations, environ 50 milliards de dollars sont extraits de façon illégale de l’Afrique subsaharienne annuellement, soit plus que l’ensemble des investissements publics dans la santé.
Ces 50 milliards de dollars en moyenne perdus chaque année en flux financiers représentent 5,7 % du PIB de la région, soit le plus fort taux au monde loin devant les 3,5% constatés dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA) ainsi que dans l’ensemble de l’hémisphère occidentale (Amérique du Nord et Europe de l’Ouest). L’Afrique subsaharienne arrive même devant l’ensemble des pays en développement (4%), l’Asie (4,1%) et l’Europe centrale et orientale (4,5%).