L’ambassadrice des États-Unis en Libye, Deborah Jones, a déclaré hier qu’elle ne condamnerait pas les actions du général Khalifa Haftar. Pour elle, l’ancien officier de l’armée de Mouammar Kadhafi a déclaré la guerre à des «terroristes» islamistes, «probablement responsables de l’attaque contre notre mission diplomatique à Benghazi en 2012», a-t-elle fait noter.
S’exprimant au Stimson Center à Washington, Deborah Jones a réitéré les affirmations du Département d’État des États-Unis, selon lesquelles que l’administration de Barack Obama ne soutenait pas et n’avait pas connaissance à l’avance des actions de Haftar.
« Les milices représentent un problème, mais le général Haftar est à la poursuite de groupes terroristes très spécifiques, et pas nécessairement des milices. Les milices ne sont pas toutes des groupes terroristes. Les milices ne sont pas toutes formées par des extrémistes islamistes », a expliqué Jones, tout en affirmant que ce n’est pas le pétrole, ni les problèmes liées à l’immigration qui importent le plus aux États-Unis.
Pour l’ambassadrice, c’est plutôt la transformation de la Libye en un nid et carrefour du terrorisme, notamment avec le retour de combattants libyens de la Syrie, qui inquiète le plus les Américains.