Le juge de la Chambre criminelle de Tunis a prononcé, dans la soirée du vendredi 23 mai, un non-lieu pour nullité des procédures dans l’affaire du blogueur et activiste Aziz Amami et du photographe Sabri Ben Mlouka, arrêtés il y a quelques jours à La Goulette.
Les deux jeunes avaient été arrêtés dans le cadre d’une affaire de consommation de stupéfiants, que leurs avocats ont qualifiée de coup monté.
Azyz Amami, avait déjà été emprisonné dans les derniers jours du régime de Ben Ali après avoir partagé sur la Toile les événements de la Révolution.
Rappelons que l’arrestation de ces deux activistes a pour fondement la loi relative aux stupéfiants, une loi très controversée en Tunisie, car elle impose des peines de prison ferme sans tenir compte des circonstances atténuantes.
Conséquences perverses de cette loi : plus de la moitié des personnes en détention provisoire en Tunisie et environ un tiers des condamnés ont été arrêtés en lien avec des affaires de stupéfiants, surtout le cannabis, selon des chiffres de l’ONU.