Le troisième plan quinquennal de l’Algérie, de 2015 à 2019, a autorisé l’exploitation du gaz de schiste. En effet, l’Algérie miserait sur les hydrocarbures non conventionnels pour préparer l’après-pétrole.
Un projet jusque-là très controversé, car l’exploitation du gaz de schiste a suscité des polémiques, aussi bien dans la presse algérienne que de la part des experts.
Commentant cette décision, le journal algérien Le Matin écrit : « Interdit en France, autorisé en Algérie. Voilà à quoi se résume cette affaire d’exploration du gaz de schiste par les Français en Algérie ». De son côté El Watan titre : « Gaz de schiste : de l’irresponsabilité d’une décision ».
Le journal français le Nouvel Observateur écrit quant à lui : « Les Français ne veulent pas de gaz de schiste chez eux ? Qu’à cela ne tienne. Les expérimentations pourraient être menées en Algérie. Des groupes français seraient en effet en mesure de réaliser très prochainement des recherches sur le territoire algérien, concernant les méthodes d’exploitation du fameux gaz. Avec pour objectif de trouver des alternatives « propres » à la technique de la fracturation hydraulique, cette injection d’eau et de solvants sous très haute pression accusée de détruire l’environnement et de vider les nappes phréatique ». Le journal ajoute que : « l’Algérie fait partie des six pays dans lesquels le géant énergétique français envisage de se lancer dans la prospection d’hydrocarbures de schiste, avec l’Allemagne, la Pologne, le Brésil, la Chine et la Grande-Bretagne, où le groupe a déjà annoncé acquis 13 licences d’exploitation».
Une évaluation des réserves algériennes en gaz de schiste, annoncée lors d’un séminaire organisé par l’Institut algérien du pétrole sous la thématique « Journée d’études sur les réservoirs de schiste », présente l’Algérie comme disposant de réserves de taille mondiale, évaluées à 700 TCF (Trillions de mètres cubes). Ces estimations rejoignent les estimations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).