Un gap budgétaire de 2,7 milliards de dinars reste à combler pour atteindre l’équilibre budgétaire de l’Etat, a indiqué Walid Belhaj Amor, président du Centre tunisien de veille et d’intelligence économique, relevant de l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE). Ce montant, a-t-il ajouté, pourrait être compensé par l’émission d’emprunts obligataires d’un montant avoisinant les deux milliards de dinars, outre la Souscription nationale déjà lancée et ambitionnant d’atteindre près de 0,5 milliard de dinars.
« Les solutions existent et la démarche à suivre est claire. L’objectif est d’arriver à combler ce gap. Le Gouvernement a choisi de travailler sur les entrées et revenus de l’Etat. « Or, il est aussi possible d’agir sur les dépenses « , affirme M. Belhaj Amor qui souligne que le budget prévoit, entre autres, un montant de 5,6 milliards de dinars, comme dépenses d’équipements, une somme jamais atteinte pour ce genre de dépenses en une seule année, selon lui. Il a ainsi prédit une révision à la baisse de ces dépenses d’équipement, dans la loi de finances complémentaire de 2014.
Si le taux de croissance ambitionné n’est pas réalisé, prévoit-il, le déséquilibre du budget en sera affecté car un gap de croissance engendrera un gap budgétaire. La solution ? Améliorer la production et la productivité.