Le ministère public a décidé hier, lundi 26 mai, de faire appel dans l’affaire de consommation de stupéfiants du blogueur Azyz Amami.
Pour rappel, le blogueur et activiste a été arrêté dans une affaire de consommation de zatla, avant d’être relaxé dans la journée du vendredi 23 mai pour vice de procédures.
Invité à parler de son arrestation et des conditions dans lesquelles il était détenu, Azyz Amamou n’a pas mâché ses mots : les lieux de détention à Bouchoucha « dépassent tout ce qu’un citoyen lambda peut imaginer », les dépassements commis par les agents de l’ordre sont plus que choquants, la dignité humaine est « foulée aux pieds ».
« Je peux passer des heures à décrire ce j’ai vu et vécu. Ma conclusion ? Les citoyens arrêtés à Bouchoucha sont traités comme du bétail », a-t-il conclu.
Revenant sur son arrestation au Kram, Azyz Amami a souligné qu’il était « clean » et qu’il s’est fait piéger par six policiers dont l’un a sorti un »joint », en lui assurant qu’il lui collerait un procès pour possession et consommation de stupéfiant. Bigre !
Dans un communiqué conjoint, concernant les procès d’Azyz amami et de Jaber Mejri, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme ( REMDH ) et la Fédération internationale des ligues de droits de l’Homme ( FIDH ), ont appelé à mettre fin à l’acharnement judiciaire et policier contre les jeunes.