#ﺍﺣﻨﺎ_ﻣﺘﺮﺍﻗﺒﻴﻦ, (nous sommes surveillés). Ce hashtag, lancé par les internautes égyptiens pour dénoncer la surveillance intensifiée par les autorités après la destitution du président Morsi et lors de la campagne électorale de Abdel Fatteh Al Sissi, a enflammé la Toile égyptienne dans la nuit de dimanche à lundi. C’est en effet sous ce hashtag que les internautes ont communiqué leur colère et leur sarcasme, en réaction aux déclarations du général – major Abdelfattah Othman.
Intervenant sur la chaîne Al Mehwar dans la soirée d’hier, dimanche 1er juin 2014, le directeur des relations publiques du ministère égyptien de l’Intérieur a assuré que la surveillance des réseaux sociaux Facebook et Twitter était « un exploit scientifique pour les services du ministère de l’Intérieur ».
Le responsable égyptien a assuré que ces opérations de surveillance visent à pourchasser « ceux qui fabriquent les bombes et les explosifs et les utilisent contre les innocents ». Dans son argumentaire, Abdelfattah Othman a même eu recours à l’exemple des Etats-Unis qui surveillent les communications pour des raisons de sûreté générale. « Nous respectons la vie privée des Egyptiens », a insisté le général-major tout en assurant qu’il ne s’agissait point d’un retour aux pratiques du régime de Hosni Moubarak. Ces assurances n’avaient pas l’air de convaincre plusieurs citoyens indignés. L’un d’eux, en toute concision, a, sur un ton amer, tweeté :
#ﺍﺣﻨﺎ_ﻣﺘﺮﺍﻗﺒﻴﻦ RIP 25 jan
— ALI ORABI (@ALIORABI6) 2 Juin 2014