La conférence de presse conjointe entre la Chambre syndicale nationale des taxis individuels et la société Ennakl Automobiles prévue aujourd’hui à 10 heures a pris du retard. Dans le hall de l’UTICA, Moez Sellami, le président de la chambre syndicale nationale des taxistes, organisme relevant de l’UTICA, se querellait violemment avec des taxistes membres de la chambre régionale de Tunis.
Le problème concerne des défauts techniques de quelque 1750 véhicules Polo 7 commercialisés entre 2010 et 2013 comme taxis par la société Ennakl Automobiles. La chambre régionale des taxis individuels de Tunis a été la première à avoir saisi et négocié avec la société représentant le constructeur des voitures.
Le PDG de la société Ennakl Automobiles, Ibrahim Dabbache, a rapporté que les négociations étaient inégales et dit avoir subi des pressions de la part de la chambre régionale des taxis individuels de Tunis, dont les membres auraient protesté aux locaux de la société et empêché l’accès des clients et des fonctionnaires au showroom et à l’administration. Les membres de cet organisme régional auraient selon les représentants du constructeur allemand insisté sur des dédommagements financiers avoisinant les 4.500 dinars. La société Ennakl Automobiles a admis l’existence d’un défaut technique au niveau du système des injecteurs du moteur, et a assuré vouloir réparer les dommages pour tous ses clients. Des changements gratuits des pièces de rechange et, « s’il le faut un remplacement total du moteur », sont les mesures prévues par la société Ennakl, à condition que les propriétaires des taxis présentent les moteurs originaux de leur voiture, a insisté Ibrahim Dabbache.
Les taxistes qui auraient ainsi changé leurs moteurs Polo 7 par d’autres durant les trois dernières années voient ainsi se réduire leurs chances à être dédommagés. C’est ce qui expliquerait la frustration et la colère de plusieurs d’entre eux.