Pour l’Organisation Tunisienne de Défense du Consommateur (ODC), le pouvoir d’achat demeure une ligne rouge infranchissable. D’ailleurs, lors de la conférence de presse tenue aujourd’hui le 11 juin, Mohamed Zarrouk, le nouveau président de l’organisation, a réaffirmé l’engagement de l’ODC pour défendre les intérêts du consommateur. Sept points constituent le plan d’action qui s’attaque aux problèmes essentiels, d’après le président de l’organisation.
Pour un arrêt immédiat de la flambée des prix
Ce dossier est l’un des plus urgents pour l’ODC qui envisage de demander une réunion urgente auprès du Conseil national de défense du consommateur afin d’endiguer la chute du pouvoir d’achat du consommateur. Dans la même logique, il sera question « de faire pression sur le gouvernement » afin qu’il mette fin à l’augmentation des prix sur les produits alimentaires de base et qu’il n’intervienne pas au niveau de la C aisse de subvention en attendant que toutes les parties prenantes élaborent un consensus sur un nouveau modèle de développement.
Oui pour l’intervention de l’Etat
Emanant de sa propre conviction que l’Etat doit agir pour le bien des citoyens, Mohamed Zarrouk suggère cette intervention sur différents axes tel que le gel des prix d’un certain nombre de produits alimentaires qui ont déjà connu une augmentation qui a lésé le pouvoir d’achat du consommateur, le renforcement de l’arsenal juridique pour lutter contre le monopole des produits et à ce titre, il propose des sanctions fermes contre les contrebandiers et les commerçants qui ne respectent pas les tarifs.
Impliquer l’UTICA et l’UTAP
Un appel sera lancé à l’UTICA pour qu’elle sensibilise les chefs d’entreprise et les commerçants pour qu’ils n’appliquent pas d’augmentations de prix supplémentaires aux produits alimentaires qui ont déjà subi une augmentation. En parallèle, l’ODC lancera une campagne de sensibilisation à l’adresse du consommateur. Un autre appel sera lancé à l’UTAP afin qu’elle sensibilise les agriculteurs sur la nécessité de fournir un maximum de quantité aux marchés de gros pour juguler toute pénurie et que les prix fixés à la vente soient raisonnables. D’ailleurs, l’ODC estime que seulement 50% de la production agricole passe par le marché. Quant au reste, il est distribué à travers d’autres circuits.
Mesure sociale
L’ODC propose à ce titre l’augmentation de la prime destinée aux 230 mille familles vivant sous le seuil de pauvreté, étant donné que cette prime est à 110 dinars, ce qui est « insuffisant pour assurer le minimum vital », estime l’ODC.