La Banque mondiale a annoncé aujourd’hui qu’elle a conçu un nouveau projet visant à aider les entreprises tunisiennes à produire et exporter des biens et services présentant une valeur ajoutée plus élevée et à s’implanter sur de nouveaux marchés.
« Le but de ce projet est d’aider la Tunisie à trouver un nouvel élan en dynamisant le secteur exportateur afin de dépasser le modèle actuel consistant à assembler des produits pour le compte de sociétés étrangères et de faire en sorte que les entreprises tunisiennes exportent directement leurs biens et services dans un plus grand nombre de marchés », a précisé Djibrilla Issa, chef d’équipe du projet à la Banque mondiale.
Le Troisième projet de développement des exportations, l’initiative de la Banque se monte à 50 millions de dollars et s’adresse à trois grands groupes d’intervenants : les entreprises privées et les investisseurs des secteurs exportateurs ; les organismes publics et privés qui jouent un rôle de premier plan dans le cadre de l’activité économique ; les travailleurs et les employés potentiels des entreprises privées.
« Le projet comprend quatre composantes majeures. La première vise à accroître la compétitivité des exportations tunisiennes en améliorant la logistique des échanges commerciaux et en simplifiant les procédures douanières et les mécanismes de compensation« , lit-on dans un communiqué de la Banque mondiale.
La deuxième composante a pour objectif d’améliorer l’accès aux marchés, surtout au profit des petites et moyennes entreprises, en fournissant un appui au Centre de promotion des exportations (CEPEX) et en renforçant ses capacités. Ce soutien passera notamment par la mise en œuvre de deux mesures essentielles à la diversification des débouchés tunisiens au Maghreb et en Afrique subsaharienne : la fourniture d’informations et de services de formation aux entreprises susceptibles de travailler pour l’exportation ; le renforcement du secteur tunisien des services de conseil à l’exportation.
La troisième partie du projet consiste à faciliter l’accès des entreprises exportatrices aux financements des banques commerciales en leur accordant des garanties partielles de crédit.
Enfin, la quatrième composante a pour but d’aider les entreprises tunisiennes à produire des biens présentant davantage de valeur ajoutée et à les exporter vers de nouveaux marchés. Des réglementations et des mécanismes seront mis en place pour protéger les produits tunisiens : renforcement des droits de propriété intellectuelle ; création de dispositifs de traçage ; soutien aux entreprises exportatrices pour les aider à obtenir les agréments et certificats correspondant à leurs produits et services…
Notons que le projet sera mis en œuvre par le ministère tunisien du Commerce et de l’Artisanat.