Premier partenaire économique de la Tunisie, premier fournisseur et premier client, la France est également, au-delà des chiffres, le pays qui soutient le plus la transition démocratique dans notre pays. Un soutien résolu, qui se traduit dans les actes tant au niveau politique qu’économique. Effectivement et comme l’a relevé, aujourd’hui mardi, François Gouyette, Ambassadeur de France en Tunisie, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’Ambassade à Tunis, le déplacement effectué par le Président François Hollande en février dernier pour participer à la cérémonie organisée à l’occasion de l’adoption de la nouvelle Constitution est, entre autres, l’expression du soutien politique de Paris à la transition. Quant au soutien économique, il ressort clairement du bilan dressé une année après la visite d’Etat du président français effectuée en Tunisie les 4 et 5 juillet 2013. Un bilan positif dont les grands traits ont été consignés dans un document remis aux journalistes tunisiens et étrangers ayant participé à la conférence de presse.
M. François Gouyette a rappelé à l’occasion l’octroi au pays de 345M€ (environ 700 millions de dinars-MD) de prêts et dons exceptionnels pour financer trois grands projets structurants. Projets dont les protocoles financiers viennent d’être validés par l’ANC. Le premier en relation avec le Réseau ferroviaire rapide (RFR) long de 86 km et qui facilitera le déplacement de 600 000 passagers/an sur les cinq lignes prévues, la France se proposant de contribuer à l’acquisition du matériel roulant. Le deuxième portant sur la rénovation des voies ferrées entre Gafsa, Sfax et Gabès et le troisième concernera la régulation des ports de Radès, La Goulette et Bizerte.
Soutiens financiers, soutien à l’intérêt des entreprises françaises pour le site Tunisie, sachant que pas moins de 1300 entreprises françaises sont implantées dans le pays employant quelque 125 000 salariés, conversion de 60 M€ (environ 130 MD) de dettes en investissements privés, financements et lignes de crédits de l’Agence française de développement (AFD), alliance franco-tunisienne pour le numérique, formation professionnelle, emploi des jeunes, encouragement des touristes français qui étaient au nombre de 770 000 en 2013, soutien à la décentralisation et à la coopération décentralisée… et la liste est longue des différentes formes d’actions concrètes de coopération, d’aide et de soutien à l’économie et au développement de la Tunisie et par voie de conséquence, à la transition démocratique que Paris souhaite voir aboutir- d’autant plus qu’un calendrier électoral vient d’être annoncé- et aussi et surtout perdurer. C’est d’ailleurs dans cette optique que s’inscrivent les questions posées par les journalistes, et dont la plupart sont au cœur de l’actualité, comme celles de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme. Le terrorisme, une menace et un risque pour toute la région qui nécessite la coopération de tous. « La communauté internationale doit ainsi se mobiliser, les Nations unies devant jouer un rôle central de coordination, justement de l’action internationale », a souligné l’ambassadeur qui a relevé que la France est prête à soutenir les autorités libyennes et à les aider tant au niveau de la transition que de la lutte contre le terrorisme.