Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le patrimoine et les nouvelles technologies peuvent faire bon ménage joignant l’utile à l’agréable. D’ailleurs, hier le 17 juin, à la salle de conférence du musée du Bardo, nous avons assisté à la concrétisation de cette complémentarité, et ce, lors du lancement de la visite numérique guidée du musée national du Bardo, en présence de Mourad Sakli, ministre de la Culture, Christine Albanel, directrice exécutive en charge de la RSE du groupe Orange et de Mme Jouini représentante du ministre du Tourisme, Amel Karboul.
Journalistes, passionnés d’histoire et des universitaires sont venus en grand nombre découvrir cette nouveauté, fruit d’un long travail partenarial entre l’opérateur français et le ministère de la Culture. De quoi s’agit-il au juste ? C’est une application numérique téléchargeable sur n’importe quel type de Smartphone pour faciliter la visite guidée du musée. Il suffit que le visiteur curieux installe cette application sur son Smartphone pour que sa visite aux quatre coins du musée soit orientée. Lors de la visite, il lui suffit d’approcher son Smartphone de n’importe quel objet d’art dans le musée pour qu’un éclairage historique s’affiche sur l’écran de son Smartphone. Ainsi, l’application s’avère fidèle à son appellation en remplissant une fonction à la fois pédagogique et informative.
Le guide numérique s’inscrit dans la mise en valeur du patrimoine tunisien qui est l’un des axes stratégiques du ministère, déclare Mourad Sakli, ministre de la Culture, lors de son mot inaugural, estimant qu’une telle application est capable de rapprocher les jeunes de leur histoire et de leur patrimoine : « De nos jours, les jeunes rejettent le patrimoine et l’histoire. Nous espérons que les nouvelles technologies seront capables de les réconcilier avec leur histoire ». Le patrimoine doit faire partie intégrante du circuit économique, soutient le ministre. C’est pourquoi, il a lancé un appel aux mécènes, entreprises, opérateurs et organisme privés, afin de soutenir des expériences pareilles dans le domaine du patrimoine.
Quant à la ministre du Tourisme, Amel Karboul, elle était représentée par Mme Jouini qui, lors d’une brève intervention, a exprimé sa fierté de voir la concrétisation de ce projet.
De son côté, Didier Charvet, directeur général d’Orange Tunisie, a commencé son intervention en déclarant :« Orange est un opérateur responsable » et d’avouer que pour lui, ce projet présente une charge affective. L’intervenant a rappelé à son auditoire que le guide numérique n’est pas le premier projet dédié au patrimoine tunisien, il a été précédé par un autre, à savoir Tunisie Passion.
À l’instar des autres intervenants, Christine Albanel, directrice exécutive en charge de la RSE du groupe Orange, a exprimé sa fierté « de cette première en Tunisie » qui, après avoir a été réalisée dans d’autres musées ( musée du Louvre-Lens, Jardin de Versailles, Grand Palais), voit le jour en Tunisie.
C’est une mise en valeur de l’ensemble de notre richesse archéologique et historique qui doit faire l’objet d’un programme d’investissement, même si on doit faire appel au privé…
Pour le tourisme et particulièrement pour l’aspect culturel du tourisme, c’est vital pour véhiculer une image de richesse du patrimoine de notre pays.
Assez des promotions niaises à bas prix qui s’affichent sur la plupart des sites web, mais essayons de véhiculer une image plus « riche » de notre pays et attirer une clientèle en l’intéressant à notre culture ce qui, en général, rapporte beaucoup plus…
J’adhère totalement à votre point de vue.