« Le Tunisien et la perception économique de Ramadan 2014 », tel est l’objet d’un sondage élaboré par l’institut TUNISIE SONDAGE qui a réservé à l’Economiste Maghrébin l’exclusivité de la publication de ses résultats. Le sondage a touché un échantillon composé de 850 personnes âgées de 18 ans et plus à travers un questionnaire électronique auto-administré en ligne. Ce sondage invite les acteurs économiques et sociaux à se projeter sur le comportement du consommateur tunisien durant le mois de Ramadan.
A quelques jours de Ramadan, dans un contexte économique difficile, les Tunisiens se préparent à vivre le mois saint de Ramadan et à dépenser comme à l’accoutumée. Le sondage révèle que 67% des Tunisiens ne comptent pas réduire leurs dépenses pour le mois saint.
Pour ce qui est des aspirations et des représentations de Ramadan, ce mois est une période de l’année qui continue à susciter l’enthousiasme des Tunisiens : 60% d’entre eux considèrent, en effet, que Ramadan est une période agréable et 52% affirment même que c’ est leur période préférée de l’année.
Toutefois, malgré la dimension religieuse et symbolique du mois saint, les difficultés économiques ainsi que le contexte actuel semblent affecter la perception de Ramadan 2014. A la question « Que représente pour vous le mois de Ramadan ? », la majorité des sondés estiment que la vraie signification du mois saint est en train d’être oubliée (56%). Le sondage relève que par rapport à 2013, le taux de ceux qui pensent que Ramadan est un mois de dépenses et de surconsommation est en hausse (31% par rapport à 24% en 2013).
En matière d’intention de consommation durant le mois de Ramadan 2014, malgré les difficultés économiques et la baisse du pouvoir d’achat , les résultats du sondage montrent que le Tunisien prévoit de préserver son panier de consommation et de maintenir ses habitudes de dépenses par rapport à Ramadan 2013 : 23% des répondants comptent dépenser plus que lors de Ramadan 2012, 44% conserveront le même niveau de dépenses qu’en 2012, 13% dépenseront moins qu’en 2012 et 20% ne peuvent pas se prononcer.
Cependant les résultats montrent que les dépenses du mois de Ramadan et le contexte économique actuel auront un impact important sur les dépenses prévues pour l’Aïd chez 68% des répondants ainsi que sur les dépenses des vacances d’été chez 74% des sondés.