Le Front national a officiellement vu le jour aujourd’hui. Il s’agit d’une coalition électorale composée du Parti du Travail patriote, du Mouvement national, du Parti des jeunes patriotes, du mouvement Thawabet et d’un ensemble d’indépendants qui ont fait le tour des différents partis de la scène politique pour atterrir enfin dans cette coalition. Le Front national se présente comme « une formation politique laïque, tunisienne, progressiste et démocratique ». Sa ligne directrice est axée sur la souveraineté nationale ainsi que sur la citoyenneté. » La citoyenneté est la base d’équité totale en droits et en devoirs entre tous les Tunisiens, quels que soient leur sexe, leur couleur, leur origine ou leur religion », lit-on dans le communiqué de présentation de la nouvelle coalition.
Fethi Khemiri, représentant des indépendants au sein du Front national, s’oppose toutefois, et radicalement, au droit des binationaux de se porter candidats à l’élection présidentielle. « Nous estimons que le président doive être Tunisien de père en fils de même son père et son grand-père. »
Touhemi Abdouli, représentant du Mouvement national, a fixé lui aussi plusieurs conditions à ceux qui voudraient se porter candidats en tant que locataires du Palais de Carthage. : « Il faut qu’il soit patriote, un progressiste sincère. Il ne doit pas être frileux et il doit se positionner aux côtés du peuple et non pas contre lui. »
Tout en réfutant la proposition d’Ennahdha, concernant le parrainage d’un candidat consensuel au poste de président de la République, Abderrazek Hammami, l’un des fondateurs du Front national, n’a pas écarté la possibilité du recours au consensus pour choisir un candidat à la présidentielle.
Pour ce qui est des élections législatives, les composantes du Front National se présenteront dans des listes communes qui reflètent déjà leur fédération autour des mêmes principes et programmes.