Qui l’eût cru ? Les pronostics les plus fous ne pouvaient prédire une défaite aussi humiliante infligée hier soir au Brésil, 5 fois champion du monde, pays organisateur et sérieux prétendant au titre.
On se frottait les yeux en voyant le résultat affiché sur le petit écran : 5 buts dans les 29 premières minutes ! En effet, le réalisme de la Mannschaft a eu raison de la Seleçao , méconnaissable et errant comme une âme en peine sur le terrain durant toute la partie. C’est la pire défaite du Brésil de toute l’histoire.
Revenons au match. A la première mi-temps de la rencontre, l’Allemagne a réussi à marquer 5 buts et 2 à la deuxième mi-temps. C’est Thomas Müller qui marque dès la 11e minute. Il sera suivi de Klose qui a inscrit son 16e but en coupe du monde à la 23e. Toni Kroos marquera par deux fois pour le 4-0 allemand. A la 29e, Özil récupérera à gauche des 16 mètres et servira Khedira qui n’aura plus qu’à enfoncer le clou pour aggraver le score d’un but supplémentaire, le but du 5 à 0.
A la 2ème mi-temps, Schürrle entré en jeu, marquera à la 69e et 79e minute pour les 6e et 7e buts allemands. Oscar sauvera l’honneur du Brésil à la 90e.
S’exprimant sur la Berezina du Brésil, David Luiz n’a pu cacher ses larmes. Il a reconnu sportivement la supériorité de l’adversaire et la faiblesse de sa sélection et imploré le pardon du peuple brésilien : « Je demande pardon au Brésil, à tout le peuple brésilien. C’était très important pour nous, depuis un mois le pays était heureux pour le football. Ce n’est plus le cas. Ils ont été meilleurs, ils ont mieux préparé le match. Ils ont offert un plus beau football que nous. C’est un jour très triste », a conclu l’ancien défenseur de Chelsea.
L’entraîneur brésilien Luiz Felipe Scolari a pour sa part reconnu être le seul responsable de la déroute de la sélection et seul comptable du résultat : « Je m’excuse parce que nous n’avons pas pu atteindre notre but. Les fans nous supportaient même à 5, 6 ou 7 contre 0 pour l’Allemagne. Il n’est pas normal de concéder 4 buts en 6 minutes mais cela peut arriver. Même l’Allemagne n’en revenait pas », a déclaré M. Scolari.