« Si les présidentielles sont reportées, les conséquences seront désastreuses », indique Leila Bahria, présidente de l’Observatoire Chahed à leconomistemaghrebin.com.
Bien avant la proposition du report des présidentielles faite par le leader de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, l’Observatoire Chahed a déjà mis en garde l’Assemblée nationale constituante contre le report des élections et a appelé les députés à achever rapidement la rédaction de la loi électorale, déclare Leila Bahria.
Pourquoi ? À cette question Mme Bahria avance deux raisons : la première est que ce serait anticonstitutionnel : « Reporter les élections est une entorse à la Constitution. Il est inconcevable de transgresser la nouvelle constitution tunisienne quelques mois après son adoption», s’indigne-t-elle.
La deuxième raison tient au contexte actuel du pays, Mme Bahria estime que la période transitoire a assez duré : « Le pays ne supportera pas ce report des élections, ce qui pourrait causer des désastres sur le plan économique, sécuritaire et social ».